LA LETTRE DE SAOTI FINANCE
janvier, 2012
LA GRECE, L’AVENIR ET NOUS
De 2001 à 2007, année du déclenchement de la crise financière internationale, la croissance annuelle moyenne de la Grèce s’est établie à 4, 3%, soit un point de plus que celle de l’Eurozone. Mais cette croissance, tirée par la consommation et les grands travaux d’infrastructure largement financés par l’Union Européenne, reposait sur des bases insoutenables sur la durée.
juin, 2011
LE CHAINON MANQUANT
En Afrique, la croissance régulière du PIB par tête ces dix dernières années a permis l’émergence d’entreprises locales appelées à prendre leur place dans la mondialisation des affaires.
Le cabinet de conseil stratégique Boston Consulting Group a ainsi recensé 40 entreprises surnommées les « Challengers ». Malgré leur hétérogénéité sectorielle et géographique, ces champions nationaux ou régionaux présentent des caractéristiques communes. Souvent issus des secteurs miniers et financiers, s’appuyant sur les avantages comparatifs de l’Afrique, ils connaissent une croissance forte sur longue période et présentent une rentabilité élevée.
décembre, 2010
LA PAILLE ET LA POUTRE
Lors d’un débat sur le projet économique porté par le monde des affaires africain pour les prochaines décennies, j’ai eu l’honneur de partager l’antenne radiophonique avec des poids lourds du business ouest africain. Le panel comprenait le dirigeant d’un grand groupe africain, un entrepreneur des télécommunications et le fondateur d’une société de services aux entreprises.
Hélas, les auditeurs n’ont pas pu découvrir la vision qui mobilise notre élite des affaires, le débat s’étant enlisé dans une critique convenue des hommes politiques africains et des politiques économiques mises en oeuvre. La thèse développée impute l’anémie des secteurs privés africains à la mal gouvernance, la corruption et l’incompétence des politiques.
août, 2010
POINT AVEUGLE
La productivité et son évolution dans le temps sont les principaux déterminants de la croissance économique d’un pays, de sa compétitivité, de la rentabilité de ses entreprises et du niveau de vie de ses habitants. Il s’agit donc d’un indicateur fondamental pour les Etats comme pour les entreprises.
Une productivité élevée traduit la capacité de produire plus à moyens constants ou de produire autant en consommant moins d’intrants. La rareté des ressources prenant en Afrique une acuité particulière, la nécessité d’augmenter la productivité devrait s’y imposer comme une priorité absolue.
mars, 2010
FINANCER LES PME. VRAIMENT ?
La nécessité d’améliorer l’accès des petites et moyennes entreprises au crédit pour accélérer la croissance économique de nos pays constitue aujourd’hui un credo unanimement partagé, des bailleurs de fonds internationaux aux hommes politiques locaux.
Pourtant l’objet de ce consensus reste flou, ses contours mal définis et les informations chiffrées plutôt rares. Par exemple, les statistiques des Commissions Bancaires tant en Afrique Centrale qu’en Afrique de l’Ouest n’isolent pas les PME parmi l’ensemble des emprunteurs du système bancaire. Il est donc malaisé de repérer leur part dans l’endettement total des agents économiques.
novembre, 2009